Plante vs climat

Jeu d'adaptation des arbres face au changement climatique, fortement inspiré de la "colonie des plantes"

Activité modifiée dans le cadre du programme FEDER adaptation aux changements climatiques

Conseillé à partir de fin cycle 3/collège et animations familliales/évènementielles

Auteur Artur!to | Dernière modification 15/10/2025 par Geneviève

Difficulté

Technique

Durée

45 minute(s)

Disciplines scientifiques

Science de la vie

Jeu d'adaptation des arbres face au changement climatique, fortement inspiré de la "colonie des plantes"

Activité modifiée dans le cadre du programme FEDER adaptation aux changements climatiques

Conseillé à partir de fin cycle 3/collège et animations familliales/évènementielles

Difficulté

Technique

Durée

45 minute(s)

Disciplines scientifiques

Science de la vie

Sommaire

1 Introduction
2 Étape 1 - Préparation initiale
3 Étape 2 - Préparation secondaire
4 Étape 3 - Mise en place du jeu et explication
5 Étape 4 - 1ère manche : un monde sans l'humain
6 Étape 5 - 2eme manche : Apparition des humains
7 Étape 6 - 3ème manche 1°C de +
8 Étape 7 - 4ème manche 2 degrés de +
9 Comment ça marche ?
10 Éléments pédagogiques
11 Commentaires

Licence : Attribution (CC-BY)

Plante_vs_climat_Gland_ch_ne_vert_.png

Introduction

Arbres vs climat est un jeu reprenant le thème de l'adaptation des arbres face au réchauffement climatique.

Ceux-ci n'ont pas de jambes pour fuir les fortes chaleurs, alors comment cela se passe-t-il pour les espèces ? Eh bien elles diséminent des graines et colonisent ainsi de nouveaux milieux dans lesquels elles retrouvent les conditions dont elles ont besoin pour vivre.

Cette activité est adaptée pour être réalisée à partir de 4 joueurs jusqu'à 8 (maximum de préférence)

Avec de jeunes joueurs, il est important d’avoir un maître du jeu afin de les guider lors de chaque manche et apporter du contenu théorique ou visuel supplémentaire

Matériel et outils
Fichiers

Plante_vs_climat_Arbres_vs_climat.pdf

Plante_vs_climat_R_partition_Ch_ne-h_tre.pdf

Étape 1 - Préparation initiale

1) Imprimer et découper (et plastifier ou non à votre convenance) les éléments du fichier présent :

- 4 cartes espèces

- 20 cartes pioches (10 gagnées/ 10 perdues)

- 4 fiches simplifiées déroulement des manches

- 6 cartes événements

- 6 jetons événements ou roue (c.f étape 3)

- 4 pages tuiles territoires à découper (4*12 cases)

- 6 tuiles bâtiments

- 4 cartes points cardinaux

2) Réunir les matériaux physiques :

- 4 lots d'une douzaine de bouchons plastiques ou de liège pour les pions (couleurs différentes nécessaires)

- 4 sachets de différentes graines, plutôt grosses de préférence (haricots blancs / rouges, maïs sec, ou encore des glands de chêne pour être dans le thème...)

- Découper des tuiles en papier coloré (de taille similaire avec celles de l'impression):

- 8 de couleur bleue ou blanche (contrées glaciales)

- 14 de couleur orange ou jaune (contrées arides)

La personne qui propose le jeu doit lire attentivement les consignes et faire un essai de mise en place avant de le proposer

Étape 2 - Préparation secondaire

Pour la décision des évènements il est proposé pour cette étape d'utiliser une roue de la fortune, cependant il est aussi possible de faire au plus simple sur un dé 6 face avec les pastilles de couleurs (p.3 du doc). L'inconvénient de l'option avec un dé est que la fréquence des différents éléments est identique, alors que pour mimer des fréquences plus conformes au réel, il est souhaitable que les fréquences soient différentes pour les événements (raison pour laquelle les zones de la roue de la fortune n'ont pas toutes la même taille).

L'option avec la roue de la fortune nécessite plus de temps et de matériel :

Création de roue de la fortune

Matériel nécessaire

- Cutter,

- Colle forte/pistolet à colle

- Colle stick

- Roulements (Hand spinner ou de patins)

- Pique à brochette

- Bouchon de liège

- Carton

Une fois le matériel réuni on peut commencer la construction!

1) Découper la roue page 5 du document, la coller sur un morceau de carton plat, puis y faire un trou de la taille du roulement en son centre.

2) Coller le roulement avec une base solide de même circonférence (morceau de plastique/liège)

3) Créer la flèche avec un morceau de pic à brochette (de taille inférieure à la roue) et un matériau assez lourd pour faire office de poids et améliorer la rotation (ici un morceau de liège). Puis assembler la flèche avec la base du roulement avec de la colle forte, décorer au besoin.

Enfin le tour est joué ! Vous avez fabriqué une roue de la fortune. Intérêt supplémentaire, vous pouvez échanger le support en carton et réutiliser la flèche rotative pour d'autres jeux.

Étape 3 - Mise en place du jeu et explication

Disposer les tuiles comme sur l'image ci-contre

Les tuiles forment 4 zones distinctes avec une espèce représentée pour chacune d'entre-elles. Dans la réalité cela ne se passe pas de cette façon, il y a des mélanges d'espèces. Pour le jeu, cette répartition réelle est simplifiée. En France nous avons :

- Les chênes pédonculé au Nord-Ouest

- Les chênes lièges au Sud-Ouest

- Les hêtres au Nord-Est

-Les chênes verts au Sud-Est

Avec l'augmentation des températures, les joueurs devront faire protéger leurs arbres et échapper au développement des zones arides (tuiles oranges)

En fin de partie, c'est l'équipe ou le joueur avec le plus d'arbres en jeu qui gagne.

Étape 4 - 1ère manche : un monde sans l'humain

Un arbre est disposé pour chaque groupe/joueur sur une parcelle pour le début de partie. Celui-ci va produire une graine (chaque arbre produit une graine).

Se référer aux règles simplifiées (p.10 du doc) pour le déroulé des manches

Pour cette première manche, mélanger la pioche avec les cartes “gagné” et "perdu aléas naturel". Cette pioche influera le développement des graines tout le long de la partie.

Pour savoir qui commence en premier, chaque équipe lance le dé et le plus grand chiffre commence, puis le tour continuera dans le sens des aiguilles d’une montre. Si vous n'avez pas de dé, c'est l'équipe du plus jeune qui commence, et le tour continue dans le sens des aiguilles d'une montre.

La première équipe pioche une carte et réalise uniquement les cartes "aléas naturels".

Tout le long de la partie, les équipes piochent autant de cartes que leur nombre de graines en jeu (désigner une graine pour chaque tirage). En ce premier tour les équipes ne possèdent qu'une graine.

Si les conditions restent bonnes malgré les aléas naturels, la graine peut alors germer et se développer. Si les conditions sont mauvaises la graine disparait. L'arbre reste en jeu et produira une nouvelle graine au prochain tour.

Chaque carte est ensuite défaussée et rejoint la pile, n'hésitez pas à mélanger à chaque manche.

Une fois que chacun a réalisé son tour, les graines sont donc remplacées par des arbres( Une parcelle ne peut accueillir qu'une seule graine).

Faire un point sur ce qui s'est passé pendant cette première manche :

-Est-ce facile de coloniser un terrain pour une plante ? Est-ce que cela prend beaucoup de temps ?

-Quelles sont les causes pour qu'une plante ne pousse pas ? Faire référence aux cartes gagné/perdu

Étape 5 - 2eme manche : Apparition des humains

Toutes les cartes “perdu” sont rajoutées, ces cartes mises de côté au premier tour représente les aléas d'origine humaine impactant le développement des végétaux (urbanisation, produits chimiques...).

Comme inscrit sur les règles simplifiées, les premiers évènements vont se dérouler lors du deuxième tour de cette manche.

Comme convenu à l'étape 2, la décision de ces évènements peut être réalisé avec la roulette, un dé ou n'importe quel moyen incluant une décision par la chance

Faire un point sur cette deuxième manche :

- Pourquoi est-ce plus difficile de faire pousser sa graine?

- En quoi l'humain a-t-il un impact sur le développement de ces végétaux?

Étape 6 - 3ème manche 1°C de +

Placer les tuiles comme sur la photo ci-contre.

Le climat se réchauffe et le désert commence à avancer sur les territoires du sud, l'aire de répartition du chêne vert/liège empiète alors sur celle du hêtre et du chêne pédonculé, eux même peuvent maintenant se développer sur des territoires avant gelés.

Si une tuile possédant un arbre change d'aire climatique, l’arbre est perdu (il n’aura pas eu le temps de s’adapter à ce nouveau climat)

Faire un point :

Que s'est il passé? En quoi le réchauffement climatique a-t-il un impact sur les arbres?

Étape 7 - 4ème manche 2 degrés de +

1°C de plus se fait ressentir depuis la manche précédente, augmenter la surface du désert comme sur la photo ci-contre :

Jouer cette dernière manche de la même façon que les autres, quel joueur/équipe a gagné la partie?

Débattre du résultat.

On remarque que la surface disponible entre les territoires est désormais déséquilibrée, au Sud, la zone des espèces sudistes s'étend tandis que la zone de celles nordiste voit sa superficie réduite.

Cela s'explique par le fait que les espèces présentes au nord finissent par être bloquées. En effet elles se confrontent à des barrières géographiques trop importantes (comme la mer ou une chaîne de montagnes pour faire simple...) une espèce ne peut s'adapter à n'importe de milieu.

Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

Explications

A travers les différentes manches on peut observer la diminution d'espace disponible (aire de répartition) de certaines espèces d'arbres par rapport à d'autres.

Ici le hêtre et le chêne pédonculé dans ce cas du réchauffement climatique, ce car le climat tempéré dont ils ont besoin pour vivre devient trop chaud pour leur développement, ils laissent alors place à des essences supportant mieux la chaleur et ayant mois besoin d'humidité comme le chêne vert et liège. C'est notamment ce que l'on peut remarquer en France métropolitaine (C.f document répartition)

Dans ce cas si le climat se refroidissait que se passerait-il?

Nous sommes aujourd'hui dans un contexte de réchauffement global de l'atmosphère dû en grande partie aux émissions carbone de l'homme. Or le changement climatique peut aussi se traduire par un refroidissement du climat comme par le passé lors des épisodes de grande Glaciation.

Dans le cas ou ce scénario arriverait, il est très probable que l'adaptation de ces végétaux seraient inversé les populations de chêne pédonculé et d'hêtre migreraient alors vers le sud.

Pour une autre expérience de jeu, le déplacement sur le plateau peut aussi être fait de cette manière.

Plus d'explications

Ici l'aire de répartition climatique de ces 4 espèces est très distincte pour faciliter le déroulement du jeu, cependant en réalité ces différentes espèces se côtoient plus ou moins en fonction des régions (en boisement, bosquets, plantations...). Car outre les circonstances climatiques nécessaires à leur développement (chaleur, humidité) ces espèces partagent à peu près les mêmes besoins en termes de caractéristiques de sol (PH, salinité, besoin en matière organique...)

D'autres espèces de plantes s'adaptent plutôt bien au changement climatique et vont même aller jusqu'à conquérir de nouveaux territoires. Celles-ci peuvent être plus compétitives que les plantes endémiques à une zone, ce sont les espèces exotiques envahissantes (EEE).