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Par exemple, à 30m de profondeur la pression est de 4 bars (il y a une pression de seulement 1 bar à la surface). Le plongeur doit alors mettre 4 fois plus d'air dans sa bouée et ce pour un volume constant : à la surface comme au fond, la bouée du plongeur ne peut pas contenir plus de 40L d'air en moyenne. À 30 mètres de profondeur, on met l'équivalent de 40x4 litres d'air soit 160 litres d'air. | Par exemple, à 30m de profondeur la pression est de 4 bars (il y a une pression de seulement 1 bar à la surface). Le plongeur doit alors mettre 4 fois plus d'air dans sa bouée et ce pour un volume constant : à la surface comme au fond, la bouée du plongeur ne peut pas contenir plus de 40L d'air en moyenne. À 30 mètres de profondeur, on met l'équivalent de 40x4 litres d'air soit 160 litres d'air. | ||
| + | |Related=Un peu d'histoire ! | ||
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| + | Le ''diable cartésien'' (ou ''ludion'') est un dispositif utilisé depuis 350 ans pour expliquer et enseigner certains phénomènes physiques. Cependant, son origine et ses noms ont fait l'objet de controverses. L'appareil a été employé dans divers contextes (religieux, magiques, philosophiques, commerciaux, éducatifs, etc.), ce qui a conduit à de nombreuses adaptations et appellations. | ||
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| + | La diversité des noms pour le diable cartésien est liée à son large usage historique, tout comme les plantes qui ont plusieurs noms en raison de leur popularité et de leur utilité. Bien que son nom latin, ''diabolus Cartesianus'', ait connu une large diffusion, René Descartes n’est ni l’inventeur ni le promoteur de cet appareil. L’article vise à clarifier les origines des noms, leurs premiers usages et leurs significations. | ||
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| + | === '''Origines du diable cartésien :''' === | ||
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| + | * Le diable cartésien remonte à la Renaissance expérimentale européenne. Son invention est attribuée à '''Raffaello Magiotti''', un scientifique italien, qui a expliqué son fonctionnement en 1648. | ||
| + | * Des scientifiques tels que '''Kircher''' et '''Magiotti''' ont utilisé cet appareil dans des démonstrations physiques, mais aussi dans des contextes magiques ou religieux. Par exemple, Kircher a utilisé des figurines en verre pour représenter des scènes chrétiennes comme l'Annonciation ou la Résurrection. | ||
| + | * Cet appareil a également été mêlé à des pratiques occultes, comme l’alchimie de Paracelse ou la fabrication d’homunculus (hommes miniatures). | ||
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| + | === '''Principaux noms :''' === | ||
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| + | # '''Scherzo (Broma)''' : | ||
| + | #* En italien, ce terme désigne une "farce". Magiotti a utilisé ce nom en 1648 pour désigner une démonstration où l’air comprimé à l’intérieur d’une petite bouteille de verre provoque des mouvements contrôlés. | ||
| + | # '''Experimentum Romanum (Expérience romaine)''' : | ||
| + | #* Ce nom est utilisé par '''Kircher''' en 1654 pour désigner une variante de l'appareil montrant des mouvements verticaux en fonction de la pression exercée sur l’eau. | ||
| + | # '''Diabolus Cartesianus (Diable cartésien)''' : | ||
| + | #* Mentionné pour la première fois par '''Teichmeyer''' en 1712, ce terme est devenu populaire grâce aux ouvrages scientifiques de l'époque, notamment ceux de '''Christian Wolff''' et de ses traducteurs. | ||
| + | # '''Täucherlein (Petit plongeur)''' : | ||
| + | #* Utilisé par '''Wolff''' en 1722 pour décrire l’appareil. Ce nom faisait référence à la similitude avec les cloches de plongée, déjà connues à l'époque. | ||
| + | # '''Ludion''' : | ||
| + | #* Le terme apparaît plus tardivement, introduit par '''De Lafond''' en 1775. Il est devenu commun dans la littérature française pour désigner cet appareil. | ||
| + | # '''Daemunculus Helmontianus (Petit démon helmontien)''' : | ||
| + | #* Une dénomination plus rare, utilisée au XVIIIe siècle, qui relie l’appareil à des pratiques alchimiques ou occultes. | ||
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| + | === '''Conclusions :''' === | ||
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| + | # Le diable cartésien a une origine italienne, mais sa popularisation s’est faite principalement en Allemagne et en France, grâce à des traductions et à des adaptations. | ||
| + | # Bien que le nom fasse référence à Descartes, il n’a aucun lien direct avec l’appareil. Descartes n’a jamais évoqué ni expliqué cet instrument. | ||
| + | # L’appareil a acquis des noms différents en fonction des contextes et des interprétations : scientifique, éducatif, magique ou même religieux. | ||
| + | # Le rôle de Raffaello Magiotti en tant qu’inventeur a été reconnu tardivement, au XIXe siècle, grâce au travail d’historiens comme '''Govi'''. | ||
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| + | Source de cette histoire : | ||
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| + | [https://zaguan.unizar.es/record/145504/files/texto_completo.pdf?version=1 https://zaguan.unizar.es/record/145504/files/texto_completo.pdf] | ||
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|Animation=On peut par exemple proposer différentes mise en scène : | |Animation=On peut par exemple proposer différentes mise en scène : | ||
Auteur
Antony Le Goïc-Auffret | Dernière modification 16/12/2024 par Antonydbzh
poussée d'Archimède, flotabilité Mission_ludion,_l'amener_au_fond_de_la_bouteille_IMG_20181217_181221.jpg
Comment faire descendre au fond de la bouteille, ce petit dispositif flottant ?
Avant de jouer avec, nous allons le fabriquer !Youtube
Coupez la paille de telle manière qu'elle se plie en deux parfaitement puis scotchez-la.
Enfilez un trombone dans chaque paille et le troisième dans les deux premiers.
Plongez le Ludion dans l'eau et chassez un peu d'air en appuyant sur la paille (des bulles s'échappent)
Il faut que le Ludion flotte à peine.
Remplissez la bouteille à ras bord puis déposez délicatement le Ludion dans la bouteille (en veillant à ce que l'eau qui est entrée dans la paille y reste).
Refermez la bouteille... C'est prêt !
Appuyez sur la bouteille et le Ludion descend, relâchez et il remonte !
S'il est difficile de le faire couler, recommencez l'étape précédente en chassant plus d'air pour qu'il soit juste à la limite de la flottabilité.
On peut assez facilement remplacer la paille en plastique par quelque chose de plus durable : un tube à essai en plastique.
Découper le haut du tube à essai et garder environ 4 cm. Accrocher trombones et autres petits objets pour avoir un bon contrepoids. On peut aussi faire des trous dans le tube avec une vrille pour ajuster le bon équilibre des forces.
L'objet obtenu est un poil plus dur à repecher mais ça se fait tout de même assez bien.
Enfin avec ce système on voit très bien l'air être compressé quand on appui
Lorsque l'on appuit sur la bouteille, le ludion descend. Plus la force exercée par les mains est importante, plus le Ludion descend. Il est possible de le stabiliser au milieu de la colonne d'eau en ajustant la force exercée.
La flottabilité du Ludion est le paramètre principal.
S'il y a trop d'air dans la paille (ou si les trombones s'avèrent trop légers), il sera difficile, voire impossible, de faire couler le Ludion.
S'il reste de l'air dans la bouteille (parceque vous ne l'avez pas remplie à ras bord par exemple) il sera aussi plus difficile de faire descendre le Ludion.
C'est l'air contenu dans la paille qui permet au Ludion de flotter.
Lorsque l’on appuie sur les parois de la bouteille, l’eau monte à l’intérieur du Ludion. L'air prend alors moins de place et le Ludion est entrainé vers le bas par le poids des trombones.
Ce qui fait que les choses flottent c'est la poussée d'Archimède. C'est ainsi qu'on nomme la force qui nous fait flotter dans l'eau. Cette poussée d'Archimède, c'est la poussée de l'eau sur l'objet qui est dans l'eau. elle égale au poids du volume d'eau déplacé par l'objet.
C'est un phénomène bien connu des plongeurs. En effet, plus le plongeur descend (donc plus la pression qui s'exerce sur lui augmente), plus il doit insuffler une quantité d'air importante dans sa bouée pour se stabiliser.
Par exemple, à 30m de profondeur la pression est de 4 bars (il y a une pression de seulement 1 bar à la surface). Le plongeur doit alors mettre 4 fois plus d'air dans sa bouée et ce pour un volume constant : à la surface comme au fond, la bouée du plongeur ne peut pas contenir plus de 40L d'air en moyenne. À 30 mètres de profondeur, on met l'équivalent de 40x4 litres d'air soit 160 litres d'air.
Un peu d'histoire !
Le diable cartésien (ou ludion) est un dispositif utilisé depuis 350 ans pour expliquer et enseigner certains phénomènes physiques. Cependant, son origine et ses noms ont fait l'objet de controverses. L'appareil a été employé dans divers contextes (religieux, magiques, philosophiques, commerciaux, éducatifs, etc.), ce qui a conduit à de nombreuses adaptations et appellations.
La diversité des noms pour le diable cartésien est liée à son large usage historique, tout comme les plantes qui ont plusieurs noms en raison de leur popularité et de leur utilité. Bien que son nom latin, diabolus Cartesianus, ait connu une large diffusion, René Descartes n’est ni l’inventeur ni le promoteur de cet appareil. L’article vise à clarifier les origines des noms, leurs premiers usages et leurs significations.
Source de cette histoire :
https://zaguan.unizar.es/record/145504/files/texto_completo.pdf
On peut par exemple proposer différentes mise en scène :
On peut enchainer juste après avec une petite expérience montrant la non compressibilité de l'eau.
Prendre une seringue, boucher l'extremité avec un doigt et compresser l'air à l'intérieur.
Remplir la seringue avec de l'eau et essayer de faire de même.
Puis refaire le lien avec le ludion.
Dernière modification 16/12/2024 par user:Antonydbzh.
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