La biodiversité, c’est un foisonnement de beauté et d’inventivité ; une véritable entreprise, qui fonctionne, produit, recycle, transforme, accumule matière et énergie. Grâce aux nombreuses interactions que les organismes vivants tissent entre eux et avec le milieu dans lequel ils évoluent, les milieux naturels (écosystèmes) assurent de nombreuses fonctions biologiques. Ainsi, de part son fonctionnement, la biodiversité contribue naturellement à instaurer et entretenir les conditions nécessaires au maintien de la vie sur Terre : fertilité des sols, régulation du climat et des inondations, épuration de l’eau et de l’air, recyclage des déchets, stockage du carbone, pollinisation des plantes, lutte contre l’érosion, contrôle des maladies… On parle des SERVICES ÉCOLOGIQUES, qui sont des biens communs pour toutes les espèces, dont les humains. Allons découvrir de plus près l’un de ces services : LA POLLINISATION. Matériel nécessaire pour tout le parcours : bouchons, gobelets, feuilles de papier, crayon, bouteilles en plastiques, pots en verre, pailles, colorant alimentaire, disques de coton, gouache ou craies de couleur, ruban adhésif simple et double face, une paire de ciseaux, feutres, papier aluminium, un ballon et les annexes. COMMENCE PAR CLIQUER SUR L'ONGLET "PÉDAGOGIE"
Avant de commencer et si tu le souhaites, tu peux te munir de ton "cahier d'expérience" pour raconter tes découvertes et dessiner les expériences.
Commence par te demander dans un premier temps qu’est-ce que la pollinisation ? Quels organismes vivants peuvent jouer un rôle dans celle-ci ?
Dans cette première expérience, tu vas découvrir le rôle majeur des fleurs, en quoi la pollinisation leur est indispensable et comment leur pollen peut-être transporté d’une plante à une autre.
Réalise l’expérience A quoi servent les fleurs ?
Comme on vient de le voir, les fleurs pollinisées par le vent et celles pollinisées par les insectes pollinisateurs sont très différentes ! Mais si on regarde de plus près ces dernières, les fleurs pollinisées par les insectes présentent entre elles de nombreuses différences. Quel lien cela peut-il avoir avec les insectes pollinisateurs ? Pour en savoir plus, passe à l’activité suivante.
Dans cette 2ème activité observe le lien entre la forme des insectes pollinisateurs, la forme de leurs trompes et la forme des fleurs, et comment le pollen d’une fleur est transporté vers une autre fleur ! Tous les insectes pollinisateurs peuvent-ils butiner toutes les fleurs ?
Pour le savoir, réalise l’expérience Fleurs et insectes pollinisateurs
Dans la nature il existe une correspondance anatomique entre la forme des fleurs et la longueur des trompes des insectes qui les visitent. La diversité des insectes est donc vital pour les plantes, et réciproquement ! En butinant les fleurs, les insectes pollinisateurs leur rendent un précieux service : ils transportent le pollen d’une fleur à l’autre, permettant au fleurs de se reproduire ! Comment le pollen s’accroche-t-il sur les insectes pollinisateurs ? Pour le savoir, passe à l’activité 3 !
Maintenant que tu as découvert le rôle du pollen, les différentes manières dont il est transporté de fleurs en fleurs, et la place centrale des insectes pollinisateurs dans la pollinisation, nous te proposons de découvrir, dans cette dernière activité, comment certains insectes pollinisateurs font pour attraper les grains de pollen présents sur les fleurs.
Réalise l’expérience sur Les billes sauteuses
Tu viens de découvrir à travers ces trois activités un des services écologiques issus du fonctionnement de la biodiversité : la pollinisation. Tu as pu observer que les insectes pollinisateurs et les plantes à fleurs ont des échanges qui sont indispensables à leurs survies, mais aussi au fonctionnement de la vie sur Terre ! En se nourrissant, les insectes pollinisateurs contribuent inconsciemment à la reproduction de nombreuses espèces végétales et à la production de fruits, donc de nourriture pour de très nombreuses espèces, dont l’humain ! Ces interactions sont essentielles au maintien de la biodiversité et ont su se diversifier, et pour certains se complexifier au fil du temps. Cela a donné naissance à une multitude d’espèces et de relations diverses qui pour certaines sont même exclusives (ex: L’orchidée de Darwin ne peut se faire polliniser que par un papillon de nuit qui se nomme le Sphinx de Morgan !).
Comme toute espèce vivante, nous prélevons de notre environnement tout ce dont nous avons besoin pour vivre (l’air que nous respirons, l’eau, la nourriture...). Nous dépendons donc entièrement de notre environnement. Nous sommes en interaction permanente avec les milieux terrestres ou aquatiques et la grande diversité d’animaux, de végétaux et de micro-organismes qui les compose. De notre naissance à notre mort, nous consommons de la biodiversité et nous bénéficions de ses différents services (régulation du climat, filtrage de l’eau, pollinisation, décomposition des déchets organiques...), nous l’abritons et la cultivons, nous coopérons avec elle... Et cette interaction avec la biodiversité, assurance-vie de la planète, nous est vitale !
Les insectes pollinisateurs rendent aux humains d’immenses services vitaux et économiques. La production de 84% des espèces végétales cultivées en Europe dépend directement de la pollinisation par les insectes. À l’échelle du globe, des études estiment que le service « pollinisation » offert par le monde animal à l’agriculture vaudrait environ 153 milliards d’euros par an. Sans parler de la difficulté et du coût en personnel de la pollinisation manuelle. Dans l’Hindu Kush (Himalaya), des abeilles avaient été acclimatées aux hautes altitudes. Or, une trop forte utilisation des pesticides les a fait disparaître. Les habitants doivent désormais polliniser les arbres des vergers à la main pour assurer une production de fruits. Il faut une vingtaine de personnes pour polliniser fleur après fleur une centaine de pommiers, travail habituel de 2 ruches !
Les notions d’évaluation (économique et parfois marchande) de la biodiversité et des services fournis par les écosystèmes (appelés aussi services écologiques) ont émergé dans les années 1970-1990, avec notamment les travaux de Westman (1977), puis de Randall (1988), Pearce et Moran (1944) et de Perrings (1995).
Ces notions ont pris une ampleur internationale :
Ces notions d’évaluation économique de la biodiversité et des services écologiques suscitent un large débat, tant au sein de la communauté scientifique, qu’auprès des décideurs publics susceptibles d’en utiliser les résultats.
Il faut en effet rester vigilant lorsqu’on aborde les services écologiques, afin de ne pas réduire la biodiversité à une vision purement économique et fonctionnelle, qui fournirait des services aux humains. Car cette vision justifierait de donner une valeur à la nature en fonction des bénéfices que nous en retirons et d’accepter qu’il y ait donc une biodiversité utile, et une autre dont on pourrait pas se passer…
Gardons toujours en tête que la biodiversité existe avant tout pour elle-même, et abordons les services écologiques comme un exemple supplémentaire de l’extraordinaire capacité de la biodiversité à permettre et à entretenir la vie sur Terre.
Biodiversité - De quoi parle-t-on
A la découverte de la biodiversité du sol
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