Défi : l'eau monte ! : Différence entre versions

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Les constructions surélevées ou sur pilotis existent depuis des siècles. On les trouve couramment sur les lacs ou dans les régions côtières. Elles présentent l'avantage de limiter les risques liés à la montée du niveau des eaux, et permettent d'augmenter les surfaces habitables en installant des constructions dans des zones jusqu'alors inhabitées, comme au sur la merou au milieu de grands lacs ou de fleuves. Ce type d'installations nécessite cependant des équipements parfois coûteux pour limiter leur impact environnemental tout en répondant aux besoins des habitants : la collecte des eaux usées, des déchets, l'installation de l'électricité et les déplacements associés à ces constructions peuvent se révéler très complexes.
 
Les constructions surélevées ou sur pilotis existent depuis des siècles. On les trouve couramment sur les lacs ou dans les régions côtières. Elles présentent l'avantage de limiter les risques liés à la montée du niveau des eaux, et permettent d'augmenter les surfaces habitables en installant des constructions dans des zones jusqu'alors inhabitées, comme au sur la merou au milieu de grands lacs ou de fleuves. Ce type d'installations nécessite cependant des équipements parfois coûteux pour limiter leur impact environnemental tout en répondant aux besoins des habitants : la collecte des eaux usées, des déchets, l'installation de l'électricité et les déplacements associés à ces constructions peuvent se révéler très complexes.
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La construction de maisons flottantes se développe à travers le monde, en particulier dans des zones où les terres présentent de faibles altitutes et sont donc souvent déjà affectées par la montée du niveau des mers (bord de fleuves, Floride, Pays-Bas...).
 
La construction de maisons flottantes se développe à travers le monde, en particulier dans des zones où les terres présentent de faibles altitutes et sont donc souvent déjà affectées par la montée du niveau des mers (bord de fleuves, Floride, Pays-Bas...).
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Version du 23 mars 2021 à 19:52

Auteur avatarMaud Milliet | Dernière modification 23/11/2022 par Maud M.

D fi - l eau monte flood-1370552939jbl-inondation RepTcheque-DomainePublic.jpg
Trouvez, testez et comparez des solutions pour protéger les constructions contre la montée du niveau des mers dans les régions côtières !
Licence : Attribution (CC-BY)

Introduction

Sous l'effet du réchauffement global de la planète, le niveau des mers et des océans monte de plusieurs centimètres par an, les pluies et les tempêtes sont plus fréquentes et plus violentes sur les régions côtières. Les bords de mers subissent de plus en plus d'épisodes de submersions et d'inondations, qui agravent le phénomène d'érosion et font reculer les côtes dans de nombreuses régions du monde.

Avec ce défi simple et ludique , les participants pourront imaginer et tester des solutions pour s'adapter ou limiter les dégâts de la montée des eaux, des inondations et des tempêtes sur les constructions côtières. Ce défi permet aussi de réfléchir et débattre ensemble sur les avantages et inconvénients de différentes stratégies de gestion des aménagements des côtes dans la vie réelle.

Étape 1 - Rassembler le matériel

Prévoir suffisamment de matériel pour regrouper les participants en équipes de 2 à 4, chacune recevra le même matériel.


  • Une bouteille ou bassine pour verser l'eau (1 suffit pour tout le groupe
  • De l'eau
  • De grandes bassines (une par équipe. On peut aussi utiliser des caisses de rangement en plastique)
  • Plusieurs bassines, récipients plus petits (bols, assiettes creuses, barquettes...) ou sacs pour y placer le sable, le gravier...
  • Du sable : de préférence préparer une petite bassine par équipe, contenant la même quantité de sable
  • Du gravier : même chose, préparer la même quantité prévue pour chaque équipe dans un récipient
  • Des pots de yaourt en verre (2 ou 3 par équipe)
  • Des cuillères à soupe (1 par équipe)
  • Du papier
  • De nombreux bâtons de différentes tailles et épaisseurs (ou sinon des allumettes, cure-dents, pics à brochettes...)
  • Des bouchons de liège (ou autre matériau qui flotte)
  • Des ciseaux
  • Du carton
  • De la ficelle
  • Une règle (en option)

N.B. : Le matériel et le nombre d'éléments utilisés peut varier selon ce qui est disponible... et l'imagination. Il est conseillé d'utiliser en priorité des matériaux naturels, gratuits et compostables, qui pourront être réutilisé ou remis dans le milieu naturel après l'expérience, et/ou des objets et matériaux de récupération, de préférence réutilisables ou recyclables.




Étape 2 - Planter le décor !

Répartir les participants en équipes de 2 à 4, et distribuer le matériel. Les encadrant.es conservent une bassine (ou à défaut une bouteille) et la réserve d'eau.


Donner les consignes pour que chaque équipe installe son décor de départ, illustrant des constructions en zone côtière  :

- faire des boules le papier et en remplir les pots de yaourt à ras-bord,

- créer une "plage" en déposant et en tassant plusieurs poignées de sable d'un côté de la bassine, en formant une pente de quelques centimètres de haut descendant vers l'intérieur.

Pour que les équipes démarrent le défi dans des conditions identiques, la hauteur de sable et la largeur de la "plage" doivent être à peu près les mêmes dans chaque bassine. (On peut définir d'avance le nombre de cuillérées de sable à installer par chaque équipe) Mesurer si besoin la hauteur de sable à l'aide de la règle.

- retourner les pots de yaourt, ouverture vers le bas, et les "planter" légèrement sur la plage, au même niveau dans toutes les bassines.



Étape 3 - Réaliser le défi

Expliquer les consignes aux participants :


Les pots de yaourt représentent des constructions sur la côte, illustrée par le sable. A cause du réchauffement climatique, le niveau de la mer va monter d'année en année !


Le défi consiste, pour chaque équipe, à imaginer et mettre en place, à l'aide du matériel mis à disposition, une stratégie pour que les constructions ne soient ni détruites ni inondées, et pour protéger la côte (le sable) du mieux possible, car de l'eau va être ajoutée pour faire monter de plus en plus "la mer" dans les bassines.


Pour cela, les équipes disposeront d'un temps limité, 10 ou 15 minutes par exemple. Pendant ce temps, les équipes sont autorisées à ajouter des élements, à déplacer les pots si elles le souhaitent, mais pas à enlever le sable de la bassine, ni à ajouter de l'eau.


Une fois le temps de construction/modification des côtes écoulé, demander aux équipes de placer leurs bassines côté à côte (avec précautions !). Ajouter ensuite lentement de l'eau dans les bassines, du côté opposé au sable, pour faire monter le niveau. Observer et comparer l'impact de la montée de l'eau dans les bassines à 1cm de hauteur d'eau, puis ajouter de l'eau pour atteindre 2cm, observer, comparer, 3cm...


Si l'on est particulièrement joueurs, en fin d'expérience on peut également tester l'effet des tempêtes ajouté à celui de la montée des eaux, en créant des vagues à l'aide de la cuillère. Observer et comparer le résultats dans les différentes bassines.


L'équipe qui gagne le défi est celle dont les pots de yaourt restent en place et dont le papier qu'ils contiennent reste sec le plus longtemps. On peut ajouter d'autres critères d'évaluation, notamment pour départager des équipes ex aequo : la plage la mieux protégée, ou encore les constructions qui dénaturent le moins le paysage d'origine...

Remarque : Certaines équipes peuvent avoir mis en place une stratégie originale (bien qu'autorisée, selon les consignes !) en retirant les pots avant la montée de l'eau, parfois sans effectuer d'autre opération.

Si d'autres équipes effectuent des constructions/ modifications, ne pas intervenir, car c'est une stratégie comme une autre ! En revanche si toutes les équipes décident de retirer les pots, cela diminue l'intérêt de la comparaison.

Dans ce cas, proposer de dédier une seule bassine "collective" au test de cette stratégie, qui sera évaluée à la fin du défi, et de tester dans les autres des aménagements/constructions au choix de chaque équipe.

Comment ça marche ?

Observations : que voit-on ?

Dans les différentes bassines, selon les aménagements et modifications réalisées et selon la hauteur d'eau, le sable peut être mouillé, voire emporté, ou au contraire rester sec. La "plage" peut en partie s'écrouler ou reculer. Les constructions (pots de yaourts) peuvent progressivement présenter des infiltrations : l'eau pénètre dans les pots par le bas, l'eau mouille le papier). Les pots peuvent aussi pencher puis se renverser sous l'effet de la montée du niveau d'eau.

Certaines réalisations peuvent empêcher les pots d'être renversés ou inondés, d'autres permettent de maintenir le sable en place malgré la montée du niveau de l'eau. Combien et quelles quantités de matériaux ont nécessité ces aménagements pour être efficaces ?

Mise en garde : qu'est-ce qui pourrait faire rater l'expérience ?

Le résultat peut être difficile à observer, ou le défi peut s'avérer compliqué à réussir si l'on réalise l'expérience dans des bassines trop petites, ou si l'eau n'est pas versée suffisamment progressivement, ou encore trop près du sable.

Ne pas hésiter à rajouter de l'eau jusqu'à observer des résultats nettement visibles.

Explications

Il existe un très grand nombre de stratégies et de constructions et possibles avec le matériel proposé.


On peut globalement classer les stratégies en trois grandes catégories :

- créer une barrière contre l'eau,

- surélever les contructions,

- créer des constructions flottantes,

- reculer les zones de construction loin du littoral ou sur les hauteurs (ici en remontant les pots en haut de la pente ou en les enlevant totalement de la bassine).

Plus d'explications

On peut par exemple installer une "barrière" pour retenir le sable et bloquer l'eau à l'aide de graviers, de plaques de carton, de barrages de bâtons...


Une autre stratégie possible consiste à surélever les constructions en les installant sur un support bâti sur pilotis (les bâtons plantés dans le sable) pour qu'elle ne touchent pas l'eau, ou sur des fondations renforcées et hautes qui résisteront ou freiineront l'infiltration de l'eau (graviers, cartons...).


Il est également possible de construire des habitations flottantes en installant les pots sur des radeaux ou des pontons (bouchons de liège attachés par de la ficelle ou autre matériaux flottants). Certaines équipes ont pu décider de retirer les pots de yaourt du sable afin qu'ils ne soient ni renversés ni mouillés par la montée des eaux. Cela permet aussi de gagner le défi !


Il est interéssant dans ce défi de comparer non seulement l'efficacité des solutions choisies, mais aussi le coût et la complexité de leur mise en place : faut-il utiliser beaucoup de matériaux, construire de nombreux équipements, modifier beaucoup le paysage d'origine ?

Applications : dans la vie de tous les jours

Comme dans ce défi, il existe des stratégies nombreuses pour faire face à la montée du niveau des mers et à l'augmentation des épisodes d'inondation, de submersion et d'érosion des zones côtières. Chaque stratégie possède des avantages et des inconvénients, qui ne seront pas forcément exactement les mêmes que ceux observés dans cette expérience.


La stratégie consistant à installer une barrière physique entre les côtes et l'eau peut être comparée dans la vie réelle à la construction d'enrochements, de digues et de barrages. Les enrochements permettent de protéger en partie les côtes de la violence des vagues lors des tempêtes. Ils sont surtout mis en place au niveau des plages de sable, mais leur efficacité reste limitée, leur coût économique et leur impact écologique ne sont pas négligeables.


L'installation de digues et de barrages permer d'isoler totalement les terres en créant une barrière étanche contre la mer, dont le niveau peut alors monter au dessus de celui des terres. Certaines de ces étendues de terre protégées par des digues ont été gagnées sur la mer, on les désigne sous le nom de polders.

Les polders représentent une surface considérable dans certaines régions du monde. On en trouve en France, comme en Picardie et dans l'estuaire de la Gironde, mais l'exemple le plus connu est celui des Pays-Bas, où les polders constituent près d'un quart de la surface du pays.

La construction et l'entretien de digues et de barrages s'avère très coûteux, et leurs conséquences environnementales sont très importantes, puisque ces aménagements modifient profondément le trait de côte, la circulation des courants côtiers, les écosystèmes littoraux et la biodiversité qu'ils abritent.


Les constructions surélevées ou sur pilotis existent depuis des siècles. On les trouve couramment sur les lacs ou dans les régions côtières. Elles présentent l'avantage de limiter les risques liés à la montée du niveau des eaux, et permettent d'augmenter les surfaces habitables en installant des constructions dans des zones jusqu'alors inhabitées, comme au sur la merou au milieu de grands lacs ou de fleuves. Ce type d'installations nécessite cependant des équipements parfois coûteux pour limiter leur impact environnemental tout en répondant aux besoins des habitants : la collecte des eaux usées, des déchets, l'installation de l'électricité et les déplacements associés à ces constructions peuvent se révéler très complexes.

Village sur pilotis au Cambodge


La construction de maisons flottantes se développe à travers le monde, en particulier dans des zones où les terres présentent de faibles altitutes et sont donc souvent déjà affectées par la montée du niveau des mers (bord de fleuves, Floride, Pays-Bas...).

Maison flottante sur le fleuve Neva (Russie)


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Éléments pédagogiques

Objectifs pédagogiques

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Pistes pour animer l'expérience

Il est possible de jouer ce défi en plusieurs manches, les équipes pourront ainsi changer de stratégie ou améliorer leurs constructions. Il est également possible d'attribuer un coût aux différents matériaux et de faire gagner l'équipe qui aura mieux réussi le défi tout en limitant le coût de modification du paysage.

Sources et ressources

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Dernière modification 23/11/2022 par user:Maud M..

Commentaires

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