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*Prendre l'une des photos et s'exercer collectivement à identifier quelques éléments visibles : mer, plages, rochers, routes, ports... | *Prendre l'une des photos et s'exercer collectivement à identifier quelques éléments visibles : mer, plages, rochers, routes, ports... | ||
*Poser les photos en ordre aléatoire sur la table et demander aux participants de reconstituer chaque paire : le même lieu photographié dans les années cinquante (photo en noir et blanc) et dans les années 2010 (photo en couleur). Discuter collectivement les choix. On peut interroger les participants pour savoir s'ils reconnaissent certains lieux, notamment ceux près desquels ils habitent. Révéler les communes présentées en photo, en retirant les notes autocollantes. | *Poser les photos en ordre aléatoire sur la table et demander aux participants de reconstituer chaque paire : le même lieu photographié dans les années cinquante (photo en noir et blanc) et dans les années 2010 (photo en couleur). Discuter collectivement les choix. On peut interroger les participants pour savoir s'ils reconnaissent certains lieux, notamment ceux près desquels ils habitent. Révéler les communes présentées en photo, en retirant les notes autocollantes. | ||
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Auteur Maud Milliet | Dernière modification 7/06/2024 par Flonguet
Littoral, activités humaines, érosion, construction, gestion Evolution_du_trait_de_c_te_westfield-ny-1-PublicDomain-v2.png
Rassembler et préparer le matériel nécessaire :
Sur certaines communes, on observe des changements importants : à terre, la plupart des villes se sont étendues, et la côte s'est urbanisée, avec l'apparition de constructions nouvelles : villes qui s'agrandissent, ports et zones portuaires récents, certaines surfaces bétonnées ont été gagnées sur la mer (parkings, zones d'activités portuaires, digues, barrages...). Les zones agricoles occupent moins d'espace que dans les années cinquante, les champs sont devenus moins nombreux et plus grands. Sur certaines zones côtières on remarque aussi la diminution ou le déplacement des plages, et parfois l'apparition ou au contraire la disparition de bancs de sable ou de zones de vase.
La capacité à s'orienter dans l'espace, et donc à comprendre et analyser une photo aérienne, dépend de l'âge des enfants et de leurs apprentissages. Dès la maternelle, les programmes scolaires incluent des activités variées pour apprivoiser, étape par étape, l'observation d'un lieu sous différents points de vue, apprendre à lire un plan, une carte, se repérer sur une maquette, sur une vue aérienne, à utiliser les points cardinaux etc...
C'est généralement à partir d'environ 7 ans qu'un enfant commencera à comprendre l'espace représenté, c'est à dire à pouvoir se repérer dans un espace autrement que par rapport à lui-même. Certains enfants, notamment les plus jeunes, peuvent éprouver des difficultés à identifier ce qu'ils voient sur une photo aérienne. On conseillera cette activité de préférence avec des enfants âgés de plus de 7 ans, mais même après cet âge, il est possible que certains rencontrent quelques difficultés à se repérer sur les photos aériennes et n'osent pas l'exprimer. Les animateurs.trices pourront prendre le soin de décrypter les photos progressivement avec l'ensemble des participants, en commençant par rappeler qu'il s'agit de "vues de dessus", que les objets qui leur sont familiers sont visibles ici mais parfois de très petite taille, en invitant les enfants à désigner des repères simples (la mer, les routes...), puis plus complexes , comme les maisons, les champs, les bateaux... Ne pas hésiter à commencer par une vue de la commune de résidence des participants, où ils pourront plus facilement identifier des éléments qui leur sont familiers.
Avec les plus jeunes enfants, ou si l'on constate des difficultés, on peut réaliser des activités préparatoires ludiques pour être plus à l'aise avec l'orientation spatiale, comme la construction d'une maquette de la salle d'activité, l'installation d'une scène "vue de dessus" avec des jouets (figurines, maisons en carton...).
Les zones côtières ont attiré beaucoup d'habitants depuis les années cinquante, ce qui se traduit directement par l'augmentation de la taille des villes. Cette augmentation de la population a entrainé le développement des activités économiques telles que le transport maritime, la plaisance et les autres loisirs nautiques et le commerce. Cela explique la forte urbanisation du littoral, et la construction de nouveaux ports port de commerce et de plaisance, de zones portuaires, parkings, commerces, écoles de voile... Lorsque l'espace venait à manquer pour de nouvelles constructions, il était courant dans les années soixante et soixante-dix d'augmenter artificiellement les surfaces terrestres en ajoutant des roches et du béton dans la mer jusqu'à faire émerger des zones de construction supplémentaires. On voit dans ce cas le trait de côte avancer sur la mer entre les années 50 et 2010.
Les nouvelles constructions réalisées sur la mer, de même que les digues et les barrages, modifient la circulation des courants, et des sédiments qu'ils transportent. Le sable et la vase, dont l'évacuation peut être bloquée, vont alors s'accumuler sur certains sites et créer des îlots, des plages ou des vasières. Ce phénomène est parfois si important qu'il peut gêner la circulation maritime et nécessiter des opérations de dragage.
Au contraire, les zones où les courants ou la force des marées se renforcent à cause de certaines constructions peuvent être plus fortement exposées à l'érosion, phénomène naturel alimenté par le vent et la mer, qui grignote peu à peu les plages en emportant le sable. Il est fréquent aussi, après la construction d'un port, d'observer une zone plus sombre qui trace comme une sorte de couloir dans la mer. Il s'agît de chenaux, qui sont souvent creusés pour faciliter la circulation des bateaux.
Principaux points sur l'évolution du trait de côte de quelques communes littorales :
L'artificialisation du littoral a un impact très négatif sur l'environnement, elle entraine la destruction directe ou progressive d'une multitude de milieux naturels littoraux, souvent très fragiles, comme des vasières, des champs d'algues, des herbiers de phanérogames (des plantes marines ressemblant à de longues herbes), des bancs de maerl (une algue calcaire bretonne), ou des récifs de corail en zone tropicale. Ces écosystèmes, qui servent d'habitat à un grand nombre d'organismes marins, sont souvent totalement détruits par l'urbanisation du littoral, en étant recouverts par le béton, décimés par la pollution ou par l'envasement dus aux activités humaines, et ne peuvent pas se reconstituer si les conditions ne s'y prêtent pas.
A la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, des lois et des mesures de protection ont été mise en place pour protéger une partie du littoral français. Certaines zones sont désormais interdites à la construction. Dans les zones où l'urbanisation se poursuit, les milieux naturels d'origine sont parfois "déplacés", c'est à dire recréés dans d'autres zones, pour diminuer l'impact des constructions littorales sur l'environnement. On parle de "mesures compensatoires". Elles peuvent consister à replanter un herbier ou un récif corallien, installer des récifs artificiels... Mais l'efficacité de telles mesures est très discutable, car les sites choisis n'offrent pas toujours les conditions de vie adaptées pour une recolonisation par les organismes marins, et les espèces fragiles qui sont à la base de l'écosystème, comme les coraux, les algues calcaires (maerl) ou les phanérogames ont souvent une croissance très lente. Les scientifiques estiment ainsi qu'il faut plus d'un siècle pour reconstituer un herbier de zostères, et ce même lorsque les conditions environnementales sont favorables.
La construction de nouveaux ports de commerce et ports de plaisance entraine en général, même si ceux-ci sont bien gérés, des pollutions ponctuelles ou régulières par les hydrocarbures contenus dans les carburants des navires, par les peintures utilisées pour protéger les coques des bateaux, ou par leurs eaux usées (quand celles-ci ne sont pas correctement collectées et traitées dans les ports).
L'urbanisation provoque la disparition progressive des milieux naturels côtiers, comme les marais, les zones humides, les prés et les dunes. Ces milieux naturels contribuent à filtrer et dépolluer les eaux qui ruissellent jusqu'aux rivières et à la mer. Leur diminution rend les bords de mer plus vulnérables aux pollutions d'origine agricole ou urbaine.
La montée du niveau des océans, causée par le réchauffement climatique global, modifie elle aussi le trait de côte en aggravant le phénomène naturel d'érosion. Lors des tempêtes et des grandes marées, les vagues et les vents provoquent régulièrement l'effondrement de dunes et de pans de falaises, et occasionnent des dégâts sur les constructions côtières. Les zones les plus touchées sont les régions de faible altitude et les littoraux où des zones de constructions ont été bâties sur la mer, qui regagne aujourd'hui du terrain.
La gestion intégrée des zones côtières (GIZC) consiste à développer les activités économiques, touristiques et agricoles des régions littorales en s'efforçant de préserver l'environnement et les ressources marines, c'est une démarche récente, qui s'inscrit dans le développement durable. Pour fonctionner, ce type de gestion nécessite un dialogue permanent entre les habitants, les élus, les professionnels (pêcheurs, industriels, agriculteurs), les touristes, et que chacun tienne compte des intérêts communs et individuels pour exercer son activité ou ses loisirs sans géner les autres activités ni déséquilibrer les milieux naturels. Cette démarche donne lieu à des initiatives et des actions communes. Différents usagers du littoral (marins, pêcheurs professionnels, animateurs nature...) peuvent par exemple participer ensemble à des animations et à la création de dépliants pour sensibiliser les touristes et les habitants à la pratique de la pêche à pied responsable. Des élus, des industriels et des plaisanciers peuvent travailler ensemble à l'installation d'équipements pour la collecte et le recyclage des déchets dans un port. Des agriculteurs, des aquaculteurs, des plongeurs amateurs et des pêcheurs peuvent adapter ensemble leurs pratiques pour améliorer la qualité des eaux et préserver un site sous-marin remarquable et fragile, comme un herbier de phanérogames...
- Plantes au secours du sol et des dunes
- S'initier aux sciences participatives sur le littoral
- se repérer sur des photos aréiennes et analyser les paysages et consructions
- constater les changements des zones côtières en comparant des photos aériennes anciennes (années 50) et récentes
- comprendre les notions d'évolution du trait de côte, d'urbanisation et d'érosion
- comprendre les origines et conséquences des modifications naturelles ou articifielles du trait de côte
- faire le lien entre l'evolution du trait de côte et les enjeux liés au changement global : développement durable, enjeux économiques, urbanisation, démographie...
Cette activité peut être par exemple proposée dans le cadre d'animations sur le thème de l'urbanisation, de la protection du littoral. Elle peut être complétée par des sorties d'observation des côtes, où les participants pourront dessiner des cartes du littoral, repérer les constructions récentes, les zones naturelles fragiles, les surfaces agricoles, les dégâts causés par les tempêtes... Leurs observations pourront être préparées, comparées ou complétées par une étude des photos aériennes de la commune.
https://remonterletemps.ign.fr
Dernière modification 7/06/2024 par user:Flonguet.
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