Group:Services écologiques : zoom sur les végétaux : Différence entre versions

 
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'''Tu viens de découvrir à travers ces trois activités différents services écologiques issus du fonctionnement des végétaux.''' Tu as pu observer que les végétaux  et les milieux naturels qu’ils constituent (zones humides, forêts, prairies...) ont de multiples rôles : protection contre les inondations, la pollution et l’érosion du sol… et qu’il est donc indispensable de les préserver.
 
'''Tu viens de découvrir à travers ces trois activités différents services écologiques issus du fonctionnement des végétaux.''' Tu as pu observer que les végétaux  et les milieux naturels qu’ils constituent (zones humides, forêts, prairies...) ont de multiples rôles : protection contre les inondations, la pollution et l’érosion du sol… et qu’il est donc indispensable de les préserver.
 
 
  
  

Version actuelle datée du 6 juillet 2020 à 10:22

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Services écologiques : zoom sur les végétaux

La biodiversité, c’est un foisonnement de beauté et d’inventivité ; une véritable entreprise, qui fonctionne, produit, recycle, transforme, accumule matière et énergie. Grâce aux nombreuses interactions que les organismes vivants tissent entre eux et avec le milieu dans lequel ils évoluent, les milieux naturels (écosystèmes) assurent de nombreuses fonctions biologiques. Ainsi, de part son fonctionnement, la biodiversité contribue naturellement à instaurer et entretenir les conditions nécessaires au maintien de la vie sur Terre : fertilité des sols, régulation du climat et des inondations, épuration de l’eau et de l’air, recyclage des déchets, stockage du carbone, pollinisation des plantes, lutte contre l’érosion, contrôle des maladies… On parle des SERVICES ÉCOLOGIQUES, qui sont des biens communs pour toutes les espèces, dont les humains. Allons découvrir de plus près l’un de ces services : LE RÔLE DES VÉGÉTAUX

Pas de max 1h15 + 1 jour À partir de 8 ans

Déroulé

Matériel nécessaire pour tout le parcours : un bac, une bassine, une éponge, des verres, de l’eau, des pics à brochettes, du papier, un crayon, des barquettes, de la terre, des pailles, une bouteille en plastique, un compas, des ciseaux, une règle, un couteau, du colorant alimentaire (ou de l’encre), une planche à découper, une branche de céleri, des sacs plastiques transparents, des élastiques, de l’argile en poudre, du sel et du papier essuie-tout.


Avant de commencer et si tu le souhaites, tu peux te munir de ton "cahier d'expérience" pour raconter tes découvertes et dessiner les expériences.

Commence par te demander dans un premier temps quel est le rôle des végétaux et des zones humides dans la lutte contre les catastrophes naturelles (inondations, érosion…) et la pollution ? Comment sont-ils utiles ?

Activité 1 : Éponge contre inondation

Dans cette première expérience, tu vas pouvoir découvrir le rôle des zones humides (marais, tourbières, prairies humides, lagunes, mangroves...) dans la lutte contre les inondations.


Réalise l’expérience Eponge contre inondation


Tu viens de voir que les zones humides permettent d’éviter les inondations et sont également des zones de repos et de reproduction pour de nombreuses espèces. Passe à l’expérience suivante pour découvrir un autre rôle important des végétaux et des zones humides !

Activité 2 : Capillarité dans le céleri

Cette deuxième activité va te permettre de comprendre comment l'eau, les minéraux et les polluants circulent dans les végétaux. Pour cela, tu vas observer le phénomène de capillarité dans une branche de céleri.


Réalise l’expérience Capillarité dans le céleri


Tu sais maintenant que les plantes, en association avec les organismes du sol, sont d’excellents filtres contre la pollution de l’eau et des sols. Ainsi, les zones humides permettent également la filtration et la dépollution de l’eau ! Mais les plantes jouent aussi un grand rôle dans la protection des sols : pour le découvrir, passe à la dernière activité.

Activité 3 : Plantes au secours du sol et des dunes

Comment les plantes protègent-elles le sol de l'érosion ? Découvre à travers cette activité les mécanismes mis en place par les végétaux pour maintenir le sol ou les dunes sur lesquels elles poussent, évitant ainsi leur érosion.


Pour cela, réalise l’expérience Plantes au secours du sol et des dunes


Tu viens de découvrir à travers ces trois activités différents services écologiques issus du fonctionnement des végétaux. Tu as pu observer que les végétaux et les milieux naturels qu’ils constituent (zones humides, forêts, prairies...) ont de multiples rôles : protection contre les inondations, la pollution et l’érosion du sol… et qu’il est donc indispensable de les préserver.


Outre la régulation des inondations et la lutte contre la pollution et l’érosion, la biodiversité assure de nombreux autres services écologiques (recyclage des déchets, pollinisation des plantes, contrôle des maladies…) Elle est également à l’origine de nos inspirations. Observer et étudier la nature a permis la réalisation de nombreuses inventions techniques et artistiques. Pour en savoir plus, tu peux réaliser l’activité Inventions inspirées par la nature (expérience à venir).


Usage dans la vie quotidienne

Comme  toute  espèce  vivante,  nous  prélevons  de notre environnement tout ce dont nous avons besoin pour vivre (l’air que nous respirons, l’eau, la nourriture...). Nous dépendons donc entièrement de notre environnement. Nous sommes en interaction permanente avec les milieux terrestres ou aquatiques et la grande diversité d’animaux, de végétaux et de micro-organismes qui les compose. De notre naissance à notre mort, nous consommons de la biodiversité et nous bénéficions de ses différents services (régulation du climat, filtrage de l’eau, pollinisation, décomposition des déchets organiques...), nous l’abritons et la cultivons, nous coopérons avec elle... Et cette interaction avec la biodiversité, assurance-vie de la planète, nous est vitale !


Selon leur fonctionnement, les végétaux filtrent différents polluants minéraux comme les nitrates, organiques comme les pesticides, métaux lourds comme le cuivre, le zinc... De plus, les nombreux micro-organismes (champignons et bactéries) vivant autour des racines des plantes dégradent les polluants de l’eau et du sol. La qualité de l’eau et des sols est donc préservée grâce à la biodiversité végétale et microscopique. Aménager zones forestières près des rivières et des sites de prélèvement pour l’eau potable est un excellent moyen de limiter la pollution. En plus de filtrer les polluants, la litière forestière limite la pollution de l’eau en bloquant les sédiments et réduisant l’érosion des sols.

C’est ce dont prit conscience la ville de New York (USA), en revoyant sa gestion de traitement des eaux. Elle a restauré et protégé 5 000 km2 de vallées cultivées et de montagnes couvertes de forêts (le bassin versant « Catskill-Delaware »), pour garantir durablement la bonne qualité de l’eau qui alimente l’agglomération d’une dizaine de millions d’habitants. Et le tout pour un investissement de 1,5 milliard de dollars, alors que la construction d’une usine de traitement des eaux aurait coûté entre 6 et 8 milliards de dollars, ainsi que 300 à 500 millions de dollars annuels pour son fonctionnement ! La nature fait parfois vraiment économiser !


Histoire des sciences

Les notions d’évaluation économique et parfois marchande de la biodiversité et des services écologiques issus des écosystèmes (milieux naturels) ont émergé dans les années 1970-1990, avec notamment les travaux de Westman (1977), puis de Randall (1988), Pearce et Moran (1944) et de Perrings (1995).


Ces notions ont pris une ampleur internationale :

  • avec la sortie en 2005 du “Millenium Ecosystem Assesment” (l’Évaluation des écosystèmes pour le millénaire), programme réunissant plus de 1 360 experts internationaux pour évaluer scientifiquement l’ampleur et les conséquences des modifications subies par les écosystèmes, dont notre survie et notre bien-être dépendent.
  • avec la mise en place en 2010 des objectifs d’Aichi, lors de la 10e Conférence des parties (COP 10) de la Convention sur la Diversité Biologique, qui visent d’ici 2050 que la diversité biologique (biodiversité) soit “valorisée, conservée, restaurée et utilisée avec sagesse, en assurant le maintien des services fournis par les écosystèmes, en maintenant la planète en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples » ;
  • avec la présentation en octobre 2010 (lors de la COP 10 à Nagoya), du rapport TEEB, rédigé par le groupe d'étude économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB), qui illustre les coûts engendrés par la perte de biodiversité (en mettant un coût sur les services écologiques issus du fonctionnement de la biodiversité). Les chercheurs de ce rapport estiment que la publication et l'évaluation du rôle de la biodiversité et des services fournis par les écosystèmes dans l’activité économique et pour le bien-être humain sont essentielles à sa préservation, car selon eux le fait que les services écologiques soient "invisibles du point de vue économique a pour conséquence que le capital naturel est largement négligé, ce qui conduit à des décisions qui nuisent aux services écologiques et à la biodiversité." (source : https://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-teeb-economie-biodiversite-valeur-11240.php4). La valeur des services écologiques issus du fonctionnement des écosystèmes serait estimée à 125 mille milliards de dollars, soit plus de 110 mille milliards d’euros (source : http://www.fao.org/ecosystem-services-biodiversity/fr/)

Ces notions d’évaluation économique de la biodiversité et des services écologiques suscitent un large débat, tant au sein de la communauté scientifique, qu’auprès des décideurs publics susceptibles d’en utiliser les résultats.


Il faut en effet rester vigilant lorsqu’on aborde les services écologiques, afin de ne pas réduire la biodiversité à une vision purement économique et fonctionnelle, qui fournirait des services aux humains. Car cette vision justifierait de donner une valeur monétaire (au détriment de la valeur intrinsèque) à la nature en fonction des bénéfices que nous en retirons et d’accepter qu’il y ait donc une biodiversité utile, et une autre dont on pourrait pas se passer…

Gardons toujours en tête que la biodiversité existe avant tout pour elle-même, et abordons les services écologiques comme un exemple supplémentaire de l’extraordinaire capacité de la biodiversité à permettre et à entretenir la vie sur Terre.


Liens avec d’autres parcours

Services écologiques : zoom sur la pollinisation

Biodiversité - De quoi parle-t-on

A la découverte de la biodiversité du sol

Mers et océans : les effets du CO2

Objectifs

  • Découvrir un exemple de services écologiques issus du fonctionnement des végétaux et des écosystèmes (milieux naturels) associés
  • Découvrir certains types d’interactions que les espèces développent les unes avec les autres

Membres du groupe

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Audrey Guerois

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Manuelle ROVILLE

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